C'est une des pages les plus
anciennes de mon site, mais elle a toujours des visiteurs. Il
s'agit de la
monographie
écrite par l'instituteur de Chennevières en 1886-1888.
Outre des renseignements topographiques, historiques et
climatiques, on y trouve des indications intéressantes sur le mode
de vie des habitants du village à la fin du dix-neuvième
siècle.
J'ai passé mon enfance à Chennevières. Nous avons quitté le village
en 1972 (j'avais 11 ans) et j'y suis revenu très souvent
ensuite.
Depuis sept ans, et bien qu'habitant à moins de cent kilomètres, je
n'y suis pas retourné. Et pourtant, tout ce qui concerne ce
village, mon village, m'intéresse. Un correspondant qui y a passé
sa jeunesse me disait son émotion en tombant au hasard d'internet
sur la monographie.
Est-ce seulement l'attachement aux lieux de l'enfance ? Pas sûr.
Une des particularités de Chennevières c'est son petit nombre
d'habitants. À la fin des années soixante nous étions moins de
cinquante, du plus jeune au plus âgé. Les téléviseurs commençaient
à peine à faire leur apparition. Le passage des tracteurs rythmait
déjà la vie du village. Mais à cette époque, il y avait aussi et
surtout les allers-retours quotidiens des vaches¹. Pendant la
moitié de l'année, bien sûr.
Un jour, je raconterai tout ça, et même mes bêtises de gosse, à ma
nièce et mes neveux. En fait cet article était une sorte
d'échauffement...
¹) pour les connaisseurs, les vaches de l'époque étaient des
françaises
frisonnes pie noir (FFPN). Elles étaient donc noires et
blanches comme celles qu'on voit aujourd'hui dans les endroits où
l'élevage laitier persiste, mais leur forme était différente. En
effet depuis sont apparues les souches Holstein plus productives,
mais plus anguleuses.