août 07, 2006 Archives

lundi 07 août 2006 22:05

Refusons l'informatique déloyale !

De qui votre ordinateur devrait-il recevoir ses ordres? La plupart des personnes pensent que leurs ordinateurs devraient leur obéir, et ne pas obéir à quelqu'un d'autre. Avec un plan qu'elles appellent «Trusted Computing» («L'informatique de confiance»), de grandes sociétés de médias (y compris du cinéma et de l'industrie du disque), ainsi que des sociétés d'informatique telles que Microsoft et Intel, projettent de faire en sorte que votre ordinateur leur obéisse au lieu de vous obéir. Les programmes propriétaires ont déjà inclus des dispositifs malveillants auparavant, mais ce plan rendrait cette pratique universelle. [...]


Pouvez-vous faire confiance à votre ordinateur ? par Richard Stallman

En fait d'informatique de confiance, c'est bien d'informatique déloyale qu'il s'agit. L'enjeu est énorme. En laissant les compagnies citées ci-dessus prendre le contrôle de nos outils, nous leur permettrions, ainsi qu'à tel ou tel gouvernement d'effacer nos documents ou de les rendre illisibles contre notre gré, et celà sur nos propres machines !

Le piratage a bon dos. Comme le Monolecte, je reconnais avoir piraté (seulement un peu) quand j'utilisais Windows. À regret, mais je l'ai fait quand même pour une question de prix.

Passer à Linux, et plus particulièrement à Debian GNU/Linux a été entre l'autre l'occasion d'en finir avec cette alternative absurde : « payer » trop cher ou « voler ».

Le paradoxe est que les larcins des « pirates de salle-à-manger » confortent Microsoft en ce sens qu'ils contribuent à l'hégémonie de logiciels qui pour être coûteux n'en sont pas forcément meilleurs. C'est la raison pour laquelle la Big Company tolère dans une certaine mesure le piratage de ses propres logiciels, en effet ce piratage renforce son quasi-monopole.

C'est bien parce que là est la question : préserver une situation dominante, que l'informatique dite de « confiance » vise à empêcher les utilisateurs de choisir leurs outils en dehors du commerce.

Enfin laisser un grand nombre d'utilisateurs devenir des délinquants ouvre des perspectives. On (la compagnie elle-même, ou tel ou tel gouvernement) peut tout se permettre avec des délinquants : pressions diverses et variées, basses besognes et j'en passe...

Sale temps pour nos libertés.

Posted by Bernard Adrian | Permanent Link | Categories: libre