Refusons l'informatique déloyale !
De qui votre ordinateur devrait-il recevoir ses ordres?
La plupart des personnes pensent que leurs ordinateurs devraient
leur obéir, et ne pas obéir à quelqu'un d'autre. Avec un plan
qu'elles appellent «Trusted Computing» («L'informatique de
confiance»), de grandes sociétés de médias (y compris du cinéma et
de l'industrie du disque), ainsi que des sociétés d'informatique
telles que Microsoft et Intel, projettent de faire en sorte que
votre ordinateur leur obéisse au lieu de vous obéir. Les programmes
propriétaires ont déjà inclus des dispositifs malveillants
auparavant, mais ce plan rendrait cette pratique universelle.
[...]
Pouvez-vous
faire confiance à votre ordinateur ? par Richard
Stallman
En fait d'informatique de confiance, c'est bien d'informatique
déloyale qu'il s'agit. L'enjeu est énorme. En laissant les
compagnies citées ci-dessus prendre le contrôle de nos outils, nous
leur permettrions, ainsi qu'à tel ou tel gouvernement d'effacer nos
documents ou de les rendre illisibles contre notre gré, et celà
sur nos propres machines !
Le piratage a bon dos. Comme
le
Monolecte, je reconnais avoir piraté (seulement un peu)
quand j'utilisais Windows. À regret, mais je l'ai fait
quand même pour une question de prix.
Passer à Linux, et plus particulièrement à Debian GNU/Linux a été
entre l'autre l'occasion d'en finir avec cette alternative
absurde : « payer » trop cher ou « voler ».
Le paradoxe est que les larcins des « pirates de salle-à-manger »
confortent Microsoft en ce sens qu'ils contribuent à l'hégémonie de
logiciels qui pour être coûteux n'en sont pas forcément meilleurs.
C'est la raison pour laquelle la Big Company tolère dans une
certaine mesure le piratage de ses propres logiciels, en effet ce
piratage renforce son quasi-monopole.
C'est bien parce que là est la question : préserver une situation
dominante, que l'informatique dite de « confiance » vise à empêcher
les utilisateurs de choisir leurs outils en dehors du
commerce.
Enfin laisser un grand nombre d'utilisateurs devenir des
délinquants ouvre des perspectives. On (la compagnie elle-même, ou
tel ou tel gouvernement) peut tout se permettre avec des
délinquants : pressions diverses et variées, basses besognes et
j'en passe...
Sale temps pour nos libertés.