Retour du Cameroun
Pour un premier voyage hors des pays frontaliers, je n'ai pas fait
dans le détail : Yaoundé, la capitale politique du Cameroun. Six
heures d'avion plein sud. Plus exactement sept heures, puisqu'il y
a une escale à Douala.
Le but de mon voyage n'était pas le tourisme, mais des démarches
administratives en vue de mettre un terme à une situation assez
incroyable : depuis quatre ans, nos enfants n'ont pas le droit de
nous rejoindre, ni même de nous rendre visite.
Ce séjour de deux semaines a été aussi l'occasion de découvrir le
pays de ma belle-famille. Le dépaysement a été relatif : je connais
et j'apprécie la cuisine camerounaise, on y parle français, la
monnaie locale correspond à nos anciens francs (autrement dit à nos
centimes de francs) et il n'y a pas de décalage horaire.
Toutefois, il est clair qu'arriver seul à Yaoundé, pour quelqu'un
qui n'est jamais allé en Afrique, laisse une forte impression. J'y
reviendrai.
La chaleur (30° actuellement), on s'y attend. Et je dois dire qu'il
me semble plus facile d'aller du froid vers le chaud, que de
revenir vers le froid. Je me tape en ce moment un de ces rhumes
!
Premièrement : que ce soit en ville, et bien sûr plus encore à
l'extérieur, cette partie du Cameroun est très verte. ça m'a
d'autant plus surpris que nous sommes à la fin de la saison
sèche.
Deuxièment, on se déplace beaucoup et facilement dans le sud du
Cameroun. En ville, les taxis collectifs (qui chargent 5 passagers)
et les motos permettent pour un prix modique de se rendre où on
veut aller. Les taxis sont très nombreux. Il est rare d'attendre
plus de cinq minutes. Pour aller d'une ville à l'autre, les bus
sont fréquents. Que ce soit en taxi ou en bus, il ne faut pas
craindre d'être un peu serré. Cela ne m'a pas gêné. Il y a très peu
de panneaux de signalisation, encore moins de feux rouges. Un
regard superficiel pourrait faire croire à une totale anarchie dans
la circulation, mais ce n'est pas le cas, loin de là. Je n'ai vu
aucun accrochage ni accident pendant ces deux semaines
essentiellement en ville.
J'ai été extrêmement bien accueilli partout. Malgré des conditions
de vie difficiles, mes hôtes, qu'ils soient de ma famille ou non,
n'ont pas hésité à faire plus que le maximum pour rendre mon séjour
agréable. Akiba mes amis.
Je reviendrai, bien sûr, dans mes prochains billets sur ces deux
semaines.