Retour à la case prison pour le
téléchargement
Le Conseil Constitutionnel a rendu sa
décision avant-hier
à propos de la loi DADVSI. Son rôle est de dire la
constitutionnalité. Il l'a fait ... sur les aspects périphériques
du texte, mais pas sur l'essentiel. On retiendra en particulier la
suppression de l'article introduit par le gouvernement et qui
tendait à atténuer la brutalité du texte initial.
Ainsi le téléchargement non encadré par l'industrie culturelle, en
clair l'échange de fichiers ou P2P, rendra son auteur passible de
prison. Un conseil : si vous avez des enfants dans votre entourage
ne leur offrez pas un ordinateur ! Si vous êtes vous même équipé,
faites en sorte que l'accès leur en soit interdit ! En effet, comme
ceux des années soixante et soixante dix échangeaient des
cassettes, leur grand plaisir est d'échanger des films et des
fichiers musicaux, avec les moyens d'aujourd'hui évidemment. De
quoi les amener en prison, désormais.
De deux choses l'une :
- soit la loi reste en l'état, or elle n'est pas applicable sauf
au coup par coup et de façon aléatoire, et on fait un pas de plus
vers le totalitarisme tel que le définit Hannah
Arendt,
- soit la mobilisation de l'opinion publique sera suffisamment
forte pour retoquer définitivement cette loi contraire à l'intérêt
général.
Mais pourquoi donc persiste-t-on à parer du beau nom de
« libéraux » des gens qui construisent une société
autoritaire ?